L’Assemblée de l’Union, qui réunit toutes les personnes mandatées par les territoires pour gouverner ensemble l’Église, a pris le temps de se réjouir de nos diversités. Nous cheminons ensemble, nous faisons de la théologie ensemble. Dans tous nos lieux d’Église arrivent à présent des propositions d’orientations pour les années à venir.
C’est le moment de définir ensemble quelles sont nos urgences et priorités. C’est le moment de dire où nous voulons aller et rêver à d’autres formes d’Église.
Le monde change, l’Église aussi. Elle a pour mission de dire et vivre l’Évangile, dans le monde d’aujourd’hui.
Dans nos familles, dans nos communautés, nous sommes en train de préparer Noël. Au centre de notre foi : Un Dieu qui s’incarne, qui vient au monde comme un enfant. Petit, démuni. Sa naissance peut passer inaperçue, elle ne fait pas grand bruit et pourtant, elle change tout pour ses parents, les bergers, les mages venus de loin. Une naissance change tout pour ceux et celles qui s’en réjouissent.
Jusque fin mai, vous pourrez, seul.e ou en groupe, participer à la réflexion qui posera les caps pour notre Église. « Cap » est une abréviation du mot latin « caput » qui signifie la tête. Qu’est-ce qui vient en premier, quel est notre essentiel ? Ne nous lamentons pas sur ce qui n’est plus, osons réinventer notre manière de témoigner de l’Évangile, là où nous sommes. Votre avis compte : participez à la réflexion
Cela n’advient pas à travers le message d’une présidente, mais par des prières, célébrations, actions concrètes, bref des incarnations. C’est ce que nous fêtons à Noël. Dieu s’incarne dans notre vie. L’Évangile s’incarne dans une main tendue, l‘accueil inconditionnel. Quand quelqu’un me signifie que je compte et que mon histoire a du sens.
Assurément nous vivons Noël lorsque nous permettons à quelqu’un de trouver sa place, lorsque nous sortons de nos logiques égoïstes pour faire ensemble, lorsque nous sommes capables de naitre à plus grand que nous-mêmes. C’est aujourd’hui un défi majeur, une urgence, de réapprendre à faire monde commun, Église commune. Cela présuppose l’humilité de reconnaitre que je n’en suis qu’un fragment, que je ne peux pas grand-chose à mon échelle. Les défis planétaires actuels nous incitent plus que jamais à sortir de nos bulles pour militer ensemble en faveur de l’émergence d’une planète et d’une société plus vivables.
Noël est un appel à chaque individu, chaque lieu et réalité d’Église à s’ouvrir. Osons dire autour de nous : J’ai besoin de votre force pour exister.
Saisissez l’opportunité d’entrer en dialogue pour nous dire ce que vous souhaitez que notre Église soit et ce dont vous avez besoin. En partageant le peu qu’ils avaient, cinq pains et deux poissons, les disciples ont expérimenté l’inattendu du don de Dieu. Chacun put repartir, rassasié. Commençons par partager et voyons comment Dieu nous donne le pain qui suffit à chaque jour.
Ne ratez pas le présent que Dieu dépose dans votre présent :
Recevez avec douceur
la parole que Dieu a plantée en vous,
elle peut vous sauver la vie.
Jacques 1,21