Paroisse des Hauts de Bruche

Église du pasteur Oberlin pendant 59 ans, de 1767 à 1826, elle fut aussi celle où Jean-Georges Stuber qui exerça son ministère de 1750 à 1755 et de 1760 à 1767 sans doute moins connu mais aussi riche. Le Musée installé au presbytère d’à côté en témoigne.
Le chronogramme gravé sur le tympan de la porte indique la date de 1755 de sa dernière restauration. La date de 1746, gravée dans la pierre au bas de l’autel rappelle le début d’une restauration achevée après la Guerre de Trente ans, qui a dévasté le pays et décimé la population. On peut remonter plus loin dans l’histoire, au Moyen Age, car ce n’est qu’en 1618 que la « chapelle de Waldersbach » fut érigée en « Église Mère ».
Au pied de la chaire, une stèle funéraire raconte en des mots émouvants la courte vie de Madame Stuber, enterrée en ce lieu sous la dalle. Sur le mur en face de la chaire le bas-relief d’Oberlin, œuvre du sculpteur strasbourgeois Ohmacht témoigne de la vie de ce pasteur hors normes.
Devant la porte, à l’ombre du tilleul sertie dans le mur, la plaque en bronze indique l’endroit où fut enterrée Madame Oberlin…

Une petite chapelle du XIIe – XIIIe siècle a préexisté à l’endroit de l’église actuelle. En témoignent les fragments de vitraux sertis dans du plomb et les petites fenêtres sous la tribune de l’orgue. L’église a été plusieurs fois transformée pour être presque entièrement reconstruite à l’aide d’éléments anciens par le pasteur Jean Georges Stuber.
Deux colonnes de grès prises dans la maçonnerie de part et d’autre de l’autel portent les inscriptions énigmatiques de « Terminus Chori ». En vertu du décret de Louis XIV, le « Simultaneum », le choeur des églises devenues protestantes lors de la Réforme devaient être restitués à l’usage du culte catholique. Or, la chapelle devenue trop petite devait être agrandie. Le chœur, en particulier devait être élargi à sa dimension actuelle. Le roi pouvant protester de sa disparition, le pasteur Stuber proposa au Seigneur du Ban de la Roche, catholique, résidant à Strasbourg, d’ériger les deux colonnes. Moyennant leurs inscriptions, le culte catholique pouvait être assuré de l’usage du chœur.

Le village se situe au pied de la ruine du château de la Roche. L’église de Bellefosse a été inaugurée peu avant la Grande guerre, en 1913. Elle est l’œuvre de l’architecte Henri Salomon qui l’a fait construire dans le style de celles de Waldersbach et de Belmont.
La paroisse est une annexe de Waldersbach.

Le clocher de l’église de Fouday est une admirable tour romane du XIIe siècle. Des fresques illustrant des scènes religieuses, comme le couronnement de la Vierge, ainsi que des armoiries des seigneurs d’Andlau et de Ratsamhausen, ornent les murs intérieurs de l’édifice. Sur la voûte sont représentés les symboles tétramorphes des quatre évangélistes.
L’une des anecdotes du lieu raconte que sur le seuil du chœur se trouve la pierre tombale de Gérothée de Ratsamhausen, datée de 1491. Il s’agit en fait d’un ultime désaveu de la famille du défunt, qui refusait de l’inhumer dans la chapelle familiale à cause de son passé de brigand.
En 1777, une nef à vaisseau unique meublée d’une tribune en bois développée sur trois côtés et une chaire suspendue, a été reconstruite sous le ministère d’Oberlin.
L’église est inscrite aux monuments historiques depuis 1938 (tour, pierre tombale de 1486).