Paroisse de Printzheim (Gottesheim)

Le 28 mai 1545, le comte de Hanau, Philippe IV, convoqua tous les prédicateurs et prêtres à un synode à Bouxwiller. Vingt-et-un répondirent à sa convocation. Après le sermon du surintendant Pantaléon Blasius, cinq pasteurs seulement se déclarèrent prêts à le suivre. Jakob Steudinger de Printzheim déclara qu’il était convaincu depuis longtemps de la vérité de l’enseignement des réformateurs.
Les idées de la Réforme avaient donc fait leur entrée dans les paroisses bien avant l’officialisation de celle-ci par Philippe IV. Cette date est considérée comme le jour de la fondation des Églises protestantes dans le comté de Hanau-Lichtenberg. Mais le ralliement à la Réforme s’est fait de façon très progressive. Des peintures murales du XIIIe siècle ont été découvertes en 2004 dans l’église.

Blotties dans le doux vallonnement de terres fertiles, les grandes fermes du XVIIIe et du XIXe siècles et la petite église forment un ensemble harmonieux, comme dans d’autres villages du Pays de Hanau. Symphonie entre nature, labeur et foi. On comprend l’ancien voeu de bénédiction populaire : « Hanauerland, Gott erhalt’s ! » (Pays de Hanau, que Dieu te garde !). Les anciens, en se croisant, se saluaient en s’interpellant par ce simple et profond dialogue : « Gott helf ! » et « Dank Gott ! » (Que Dieu t’aide ! Merci à Dieu !).

La décoration intérieure de l’église est un bel exemple du protestantisme respectueux des paroles bibliques. Des versets bibliques ornent les panneaux de la tribune. Le panneau du banc du pasteur porte l’inscription du Psaume 101/15 : « Tastet meine Gesalbten nicht an, und tut meinen Propheten kein Leid. » (Ne touchez pas à mes oints et ne faites pas de mal à mes prophètes). Les ogives moulurées du choeur voûté sous la tour retombent très bas sur 4 culots d’angle. Y subsistent deux fenêtres gothiques et le tabernacle du 15e siècle. Des éléments de l’ancienne tour fortifiée restent apparents dans le clocher actuel.