Pasteur Hugo SONNENDRÜCKER
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© Romain Schildknecht
Église protestante de Bischwiller
L’église protestante de Bischwiller est séparée par un vallon et un ruisseau, qui, au Moyen Age, devait être assez marécageux.
Elle est située sur une butte naturelle, et de ce fait n’a pas seulement servi à rassembler la communauté des fidèles
Elle a aussi servi de lieu de refuge aux habitants, en cas de guerre. Elle était entourée d’une muraille crénelée ; c’était donc une église fortifiée. Enfin, comme c’était fréquent au Moyen Age, elle était entourée d’un cimetière.
Construite en 1300 par l’Evêque de Strasbourg, Frédéric de Lichtenberg, propriétaire du bourg (Bischofweiler), elle ne comprenait au début qu’une simple nef, avec un chœur surélevé de trois marches. L’église était dédiée à Notre-Dame. Le bâtiment a subi les multiples vicissitudes de la guerre ; il a été ruiné plusieurs fois.
Les guerres de 100 ans et de 30 ans, les invasions, les exactions des troupes de passage ont à chaque fois laissées leurs traces au « Kirchberg ». Comme dans une bonne partie de l’Alsace et de Strasbourg en particulier, la population de Bischwiller passa à la Réforme, en 1525.
L’église Notre-Dame devint alors église protestante. A cour d’argent, l’évêque de Strasbourg avait finalement vendu le bourg de Bischwiller à divers seigneurs ou patriciens. Finalement Bischwiller échut aux Ducs de Deux-Ponts, princes protestants (1542).
A la suite des guerres de religion en France, et plus tard en 1685, de la Révocation de l’Edit de Nantes, beaucoup de Huguenots (protestants français poursuivis en raison de leurs convictions religieuses) vinrent se réfugier à Bischwiller, où les Princes de Deux-Ponts leur assurèrent des conditions d’établissement favorables.
En effet, bien que terre française depuis 1685, l’Alsace restait relativement à l’abri des persécutions religieuses menées par Louis XIV, celui-ci ayant dû s’engager dans le Traité de Westphalie (1648) « à ne pas toucher aux affaires de religion en Alsace ».
Dès lors, Bischwiller se développa rapidement, devint une cité à l’industrie textile florissante, et sa population augmenta, soit par l’arrivée des Huguenots (voir le registre « Poulet » au musée de la Laub), soit par immigration de populations originaires de pays germaniques (Suisse, Autriche, Allemagne).
Cela amena aussi des familles catholiques, qui, pour leur culte, se rendaient à la chapelle de Hanhoffen. Quant aux protestants, ils se composaient de deux familles spirituelles, à l’époque nettement séparées : les calvinistes ou réformés et les luthériens. Chacune de ces familles se composant de fidèles francophones et germanophones, ce qui fait qu’il y eut à un moment trois paroisses protestantes à Bischwiller : les réformés de langue française, les réformés de langue allemande, les luthériens, chacune de ces trois communautés tenant à avoir son culte dans sa langue. Sachant que les cultes duraient facilement 3 heures, on se doute de l’encombrement de l’église, le dimanche.
Finalement, la population augmenta au point que l’église devint trop petite pour accueillir les fidèles. Elle fût donc agrandie en 1722, par adjonction du transept nord (derrière le pilier) et du transept sud, que le Prince de Deux-Ponts fit aménager en loge ducale (Herzogstuhl) au premier étage, ce qui lui permettait d’assister au culte avec un maximum de confort, puisque la loge ducale (passant par la sacristie) était équipée d’une cheminée » à la française « , donc à feu ouvert.
En 1723, la richesse des paroisses permit l’acquisition d’un orgue, qui fut installé sur une tribune dans le chœur. Cet orgue fut construit par le célèbre Andreas Silbermann.
Derrière l’autel, sous la grille, se trouve le caveau où furent inhumés plusieurs membres de la famille des Birkenfeld. C’est la Princesse Clara-Sybille, décédée en 1644, à l’âge d’un an, un mois, une semaine et un jour, qui y fut inhumée la première. Le caveau servit jusqu’à la Révolution. En 1792, les cercueils en furent extraits, le plomb servit à couler des balles, et les ossements enfouis dans le cimetière attenant. Depuis le caveau est resté totalement vide, mais depuis le début de ce siècle on en avait perdu la trace. Il n’a été redécouvert qu’au cours des travaux de restauration de l’église, en 1984. C’est dans ce même caveau que reposent les restes de 16 squelettes trouvés dans le couloir central et sous les marches menant au chœur, au cours de ces mêmes travaux. Il s’agit probablement de notables enterrés là avant la Réforme.
Sur le mur du fond on peut lire l’épitaphe de la Princesse Clara-Sybille. Remarquer que le monument se prolonge vers le haut. La tribune ne date que de 1723. L’un des blasons porte les armes des Soubise-Parthenay auxquels les Deux-Ponts étaient alliés. D’autres blasons ont disparu au cours des siècles, simplement parce qu’ils gênaient.
A gauche de l’escalier menant à la tribune on peut voir les stalles pastorales datées de 1608. Elles comportent même un strapontin, sans doute pour les vicaires ! A gauche, suspendu au mur, le couteau qui servait à couper le pain des réformés pour la Saint-Cène, les luthériens servant à l’époque uniquement des hosties. Derrière l’escalier menant à la chaire, on a découvert, en 1984, la plaque tombale d’un enfant âgé de 40 semaines, décédé en 1623. Il s’agit du fils du bailli Obernheimer. Cette plaque, qui se trouvait sans doute dans la partie du cimetière transformée en transept en 1722, a été conservée. Les générations suivantes n’en voyant plus l’intérêt, l’ont fait recouvrir d’une couche de mortier. Les quatre blasons dépassant l’épaisseur de la plaque, le maçon chargé du travail les a simplement fait sauter au burin.
Le XIXe siècle a apporté trois modifications importantes à l’église :
Considérant que leur orgue était trop petit, les paroissiens ont décidé de l’agrandir en faisant appel au facteur d’orgues Stiehr-Mockers. Mais comme la hauteur sous plafond était insuffisante on construisit une nouvelle tribune au fond de l’église, où l’orgue agrandi trouva sa place. Il est aujourd’hui classé Monument historique.
En 1853, l’Union des Jeunes-Gens finança un nouvel autel, en remplacement d’un autel en bois sans doute vétuste. Il était en marbre blanc et noir et avait la forme d’un sarcophage. En 1984, il fut remplacé par une table de communion, mobile, qui permet aujourd’hui de dégager facilement tout l’espace liturgique pour des concerts et autres manifestations culturelles. L’ancien autel se trouve dans l’entrée de l’église.
Souhaitant que leur église soit visible de loin, et disposant d’une bonne aisance financière, les fidèles ont fait transformer le clocher de l’église. De clocher roman à deux pans, il est devenu clocher » passe partout « , mais plus haut, ce qui était alors essentiel (1859) !
L’auvent au-dessus de l’entrée date également de 1984, il remplace l’auvent qui s’y trouvait dans des temps lointains. Pendant longtemps il y avait deux pasteurs luthériens et deux pasteurs réformés et donc quatre presbytères.Jusqu’en 1970, il y avait donc deux cultes le dimanche.
Mais après une période de transition, faite de collaboration de plus en plus étroite et confiante, les deux paroisses ont décidé en 1980 d’unir l’ensemble de leurs activités. De facto, il n’y avait plus que l’église protestante de Bischwiller, plus qu’un seul culte le dimanche matin, une seule série de registres paroissiaux, un seul fichier, un seul conseil presbytéral composés de 12 membres… et une seule trésorerie, même si chaque paroisse continuait à exister selon la loi et restait propriétaire de ses biens propres, les sources comme les charges émargeant à la caisse commune. Cette union sur le plan local préfigurait la fusion des deux grandes églises d’Alsace Lorraine (ERAL et ECAAL), fusion qui eut officiellement lié en 2006, pour former l’église protestante d’Alsace – Lorraine.
13 rue de l'Église
67240 Bischwiller
Accessibilité
Louis Holder
Église simultanée Saint Nicolas (Hanhoffen)
La chapelle Saint-Nicolas de Hanhoffen date vraisemblablement de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle, époque à laquelle les évêques de Strasbourg établirent une ferme épiscopale sur les bords de la Moder.
Catholique jusqu’en 1525, elle devint à cette date réformée. A partir de 1686, l’église fut mis à la disposition des catholiques. Les réformés continuèrent cependant à assurer, en tant que propriétaires, les frais d’entretien tant du bâtiment que des objets nécessaires au culte protestant. En 1837, la paroisse catholique construisit l’église Saint-Augustin. Ne souhaitant cependant pas totalement abandonnée la chapelle, un accord fut signé avec la paroisse réformée et l’église devint officiellement un simultaneum.
En 1941, la chapelle devint propriétaire de la ville.
Aujourd’hui, la chapelle sert côté catholique une fois par an le 6 décembre lors de la Saint-Nicolas, et côté protestant pour des veillées d’avent et de carême. Des mariages ou enterrements peuvent aussi y être occasionnellement célébrés.
L’édifice comportait à l’origine une nef, probablement en voûte d’arêtes, le chœur et le clocher. Cette symétrie disparut cependant au cours des siècles par l’adjonction d’une sacristie, au début du XVIIe siècle et de la construction d’une montée vers la tribune et le clocher. Lors de la restauration de 1885 des fenêtres à encadrements néo-romans furent percées au niveau de la tribune. La cloche actuelle, coulée par le fondeur Edel, a été installée en 1843. En 1929 un nouveau coq fut installé sur le clocher.
Tout autour de l’église s’étendait le cimetière, réservé aux familles catholiques, supprimé en 1864 lorsqu’un nouveau cimetière fut ouvert à Bischwiller. Quelques pierres tombales ont été conservées et sont exposées le long du mur. Parmi elles celles de :- Jean-Pierre Seithler (Pharmacien et Maire de Bischwiller de 1815 à 1826)- Xavier Dominique Schaeffer (Juge de Paix, mort en 1833) – Jean-Pierre Paul Tortel (Colonel d’Artillerie) – Marie Ernest Tortel (Lieutenant au 1er régiment des grenadiers de la garde, blessé à la bataille de Magenta) – Jean Cournil de Lavergne (1770-1821, Lieutenant du Train d’Artillerie).
Sur la place, à gauche de l’église se dresse un crucifix mis en place après la Révolution Française, en remplacement d’un crucifix plus ancien de 1760 dont des restes ont été retrouvés dans le jardin entourant l’église. La vierge pourrait quant à elle provenir de cet ancien crucifix.L’intérieur de l’église Malgré les transformations, l’intérieur de l’église a gardé des caractéristiques romanes. Ainsi les bénitiers, taillés dans la pierre ornés d’une croix, se trouvent des deux côtés de l’entrée. Or l’arcade donnant accès au chœur ou l’autel en forme de sarcophage.
Dans le chœur on peut voir deux statues baroques en bois doré et polychrome, représentant l’une St- Nicolas et l’autre la Vierge, patronne des ménétriers.
Lors de la rénovation de 1959 des fresques datant du XVe siècle, cachées durant des siècles sous le crépi, furent redécouvertes et restaurées dans leurs parties encore intactes. Elles représentent un Christ en majesté, entouré des symboles des quatre évangélistes : l’ange (Matthieu), l’aigle (Jean), le taureau ailé (Luc), le lion ailé (Marc). Des épisodes de la vie de Saint-Nicolas (les jeunes filles, la tempête) y sont aussi évoqués.
7 rue Paul Weiss
67240 Bischwiller
Accessibilité
Pasteur Hugo SONNENDRÜCKER
hugo.sonnendrucker@uepal.fr
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