ET TOI ? QU’EN DIS-TU ? pourrait s’appeler aussi jeu de la foi, jeu de la vie chrétienne ou jeu de la vocation. Parce que la foi chrétienne n’a de sens qu’éprouvée dans les réalités d’une vie humaine. Ces réalités questionnent nos manières de vivre, personnellement et avec les autres, de nous engager, de prier et de témoigner de la présence de Dieu.
ET TOI ? QU’EN DIS-TU ? permet, de manière ludique, de prendre une décision, de défendre une conviction, de se laisser interpeller, et aussi de … rire ! Et même de donner l’envie d’être pasteur!
- Un jeu pour tous les âges.
- Un jeu pour toutes les situations (week-end de jeunes, journée d’Église, introduire une réunion, susciter le débat dans une formation, etc.).
À toi de jouer !
Jeu en vente à 10 € à l’accueil de l’UEPAL : accueil@uepal.fr
Conception du jeu :
Mathieu Busch, Matthias Dietsch, Frédéric Gangloff, Bettina Schaller et Jean-Mathieu Thallinger.
Design :
Florimond Mochel
Règles du jeu
Différentes règles du jeu sont proposées, à chacun de choisir la sienne ! Une centaine de situations met en scènes divers acteurs d’Église auxquels s’identifier (bénévoles, responsables, conseillers, pasteurs…).
Une proposition de classement thématique (accueil de l’étranger, vie familiale, la maladie et la mort, l’écologie, le rôle de la femme …) permet aussi d’approfondir une question spécifique.
Si les cartes sont l’ingrédient principal du jeu ET TOI ? QU’EN DIS-TU ? le nombre de recettes possibles pour les utiliser n’a de limite que notre imagination ! Nous en proposons 6 ici.
1 – Concours d’arguments
2 – Partager son choix
3 – Imaginer la suite
4 – Créativité
5 – Citation biblique
6 – Devinette
1. Concours d’arguments
a) L’animateur lit l’ensemble d’une fiche : la situation de départ ainsi que les différentes réactions proposées. L’animateur peut faire le choix de lire ou pas la citation biblique à ce moment. (Elle peut être introduite seulement à la fin lors du débat en grand groupe).
b) Les participants sont divisés par l’animateur en autant de groupes que de réactions possibles et chaque groupe reçoit arbitrairement une des réactions (si il n’y a que 3 ou 4 participants alors c’est chaque personne individuellement qui hérite d’une des réactions). Il sera utile d’imprimer pour chaque groupe la situation de départ ainsi que la réaction qu’il a reçu.
c) Chaque groupe doit désigner un porte-parole qui aura pour mission de défendre la réaction dont le groupe a hérité. Un temps donné relativement court (par exemple cinq minutes) est accordé au groupe pour trouver un maximum d’argument. Il est possible de donner un stylo et un papier à chaque groupe pour noter les idées.
d) L’animateur gère le débat en donnant la parole à tour de rôle à chacun des porte-paroles. L’animateur peut choisir de faire dialoguer deux porte-paroles puis deux autres et ainsi de suite ou lancer un débat directement entre tous les porte-paroles tout en veillant au respect des échanges (ou alors en les stimulant !). L’animateur décidera si les autres membres de chaque groupe ont le droit d’intervenir pour encourager leur porte-parole, lui souffler de nouvelles idées etc.
L’animateur (ou un collaborateur) note sur un tableau les différentes idées défendues au fur et à mesure de la discussion. Lorsque le débat s’épuise l’animateur y met fin (le débat peut aussi être interrompu après un temps donné convenu à l’avance, par exemple 10 minutes).
e) Si les échanges ont été vifs il peut être bon de faire un petit break et de demander aux porte-paroles de sortir de leur rôle (ainsi que leurs équipes qui les ont peut-être soutenu durant l’échange). Il peut également être judicieux de demander aux porte-paroles comment ils ont vécu leur rôle sur le plan de leurs émotions. Il peut aussi être intéressant de demander s’ils étaient à l’aise (ainsi que leur équipe) avec la réaction qu’ils avaient à défendre.
f) Un temps de partage en grand groupe est ensuite possible à partir des différents arguments proposés et recueillis sur un tableau. L’animateur gère maintenant une discussion normalement plus apaisée et peut souligner au fur et à mesure les différentes facettes de la situation (quelles intentions, quels choix – risqués ou prudent –, quelles valeurs, quel degré de confiance, de collaboration, quel rapport à l’Évangile etc.). La citation biblique peut nourrir ce temps de partage. Selon les objectifs de l’animateur les arguments échangés peuvent être classés en catégories et gardés pour une prochaine réunion où, par exemple, il est prévu qu’une décision sur un thème similaire devra être prise. La démarche aura ainsi nourrie la réflexion des personnes et permit d’aborder la thématique sous plusieurs angles.
2. Partager son choix
a) L’animateur lit l’ensemble d’une fiche : la situation de départ ainsi que les différentes réactions proposées. L’animateur peut faire le choix de lire ou pas la citation biblique à ce moment. Il est possible de donner à chaque participant une copie de la fiche.
b) Chaque participant est invité à choisir une des réactions proposées sur la fiche, celle qui lui convient le mieux, et à rejoindre ceux qui ont fait le même choix. Les différents groupes ainsi créés sont répartis dans l’espace selon les précisions données par l’animateur. Il faudra cependant veiller à ce que les groupes soient relativement proches les uns des autres. L’animateur interrogera des personnes de chaque groupe pour que celles-ci exposent leurs arguments de manière à ce que cela soit entendu de tous. L’animateur peut plusieurs questions successives (pourquoi as-tu fait ce choix ? Y a-t-il quelqu’un dans ce même groupe qui a fait ce choix pour d’autres raisons ? etc.).
Les arguments des uns et des autres sont notés au fur et à mesure sur un tableau.
c) Une fois que des membres des différents groupes ont été interrogés l’animateur demande si quelqu’un veut changer de groupe et pourquoi. Il peut aussi être demandé à chacun quelle autre proposition il choisirait, et pourquoi, s’il devait changer de groupe.
d) Un temps de partage en grand groupe, géré par l’animateur, est ensuite proposé à partir des différents arguments exposés par les uns et les autres. L’animateur peut souligner les différentes facettes de la situation (quelles intentions, quels choix – risqués ou prudent –, quelles valeurs, quel degré de confiance, de collaboration, quel rapport à l’Évangile etc.). La citation biblique peut nourrir ce temps de partage.
Variante avec concours d’arguments :
a) idem
b) idem, mais une fois les groupes constitués les différents membres échangent ensemble sur les raisons de leur choix commun et se concertent pour élaborer les meilleurs argument justifiant leur choix.
c) Chaque groupe a la parole pour tenter de convaincre des personnes d’autres groupes de venir les rejoindre. L’animateur gère ce temps de débat en distribuant la parole de manière équitable.
Les arguments des uns et des autres sont notés au fur et à mesure sur un tableau.
d) Si des personnes changent de groupe l’animateur leur demande ce qui les a convaincus et fait changer d’avis.
e) Un temps de partage en grand groupe, géré par l’animateur, est ensuite proposé à partir des différents arguments exposés par les uns et les autres. (idem que le point d) ci-dessus).
3. Imaginer la suite
a) L’animateur lit l’ensemble d’une fiche : la situation de départ ainsi que les différentes réactions proposées. L’animateur peut faire le choix de lire ou pas la citation biblique à ce moment. Il est utile de donner à chaque participant une copie de la fiche.
b) Les participants se répartissent en groupes selon le choix fait par chacun de rejoindre librement telle ou telle réaction.
Variante : Les participants sont divisés par l’animateur en autant de groupes que de réactions possibles et chaque groupe reçoit arbitrairement une des réactions.
Autre variante : si le nombre de personnes est restreint l’animateur organise un débat pour savoir quelle réaction rencontre l’assentiment d’une majorité de personnes. Au bout d’un moment le choix est fait de se concentrer sur une des réactions proposées.
c) Chaque groupe a pour mission de mettre en scène, sous forme de sketch, la réaction qu’il a choisi ou qui lui a été imposé et d’en imaginer deux suites : une fin heureuse et une fin catastrophique.
Variante : chaque groupe tire au sort un papier sur lequel il est indiqué soit d’imaginer une conclusion heureuse soit une fin de l’histoire catastrophique. Chaque groupe ne produira ainsi qu’un seul sketch au lieu de deux mais avec la contrainte imposée d’une fin positive ou négative.
d) Les différents sketchs sont joués les uns après les autres. Après le passage de chaque groupe l’animateur note sur un tableau les idées qui ressortent de chaque sketch. L’animateur peut questionner chaque groupe sur leur intention, leur choix, les potentialités positives ou négatives de la situation de départ. Les autres groupes peuvent réagir également et toutes les idées évoquées sont notées.
e) Après le passage de tous les sketchs, un temps de partage en grand groupe, géré par l’animateur, est ensuite proposé à partir des différents arguments notés à la suite des sketchs. L’animateur peut souligner les différentes facettes de la situation (quelles intentions, quels choix – risqués ou prudent -, quelles valeurs, quel degré de confiance, de collaboration, quel rapport à l’Evangile etc.). La citation biblique peut nourrir ce temps de partage.
4. Créativité
a) L’animateur lit l’ensemble d’une fiche : la situation de départ ainsi que les différentes réactions proposées. L’animateur peut faire le choix de lire ou pas la citation biblique à ce moment. Il est utile de donner à chaque participant une copie de la fiche.
b) Les participants se répartissent en groupes selon le choix fait par chacun de rejoindre librement telle ou telle réaction.
Variante : Les participants sont divisés par l’animateur en autant de groupes que de réactions possibles et chaque groupe reçoit arbitrairement une des réactions.
Autre variante : si le nombre de personnes est restreint l’animateur organise un débat pour savoir quelle réaction rencontre l’assentiment d’une majorité de personnes. Au bout d’un moment le choix est fait de se concentrer sur une des réactions proposées.
c) Chaque groupe va illustrer la réaction qu’il a en charge par un moyen créatif. L’animateur décide si chaque groupe décide de son moyen créatif, s’il lui est imposé, si c’est le même pour tous, s’il doit être différent pour tous, si c’est le hasard qui décide (tirage au sort). Il faut bien évaluer le temps nécessaire à la réalisation artistique qui sera demandée.
L’animateur peut choisir de donner une consigne succincte (« illustrer la réaction ») ou plus complexe (« illustrer la réaction en en présentant les enjeux que vous y aurez découvert » / « illustrer la réaction en en présentant les aspects positifs et les difficultés potentielles »), ou encore d’illustrer non seulement la réaction mais également une conclusion possible de l’histoire que le groupe inventera.
Voici une liste moyens créatifs possibles:
- Tableau vivant : les membres d’un groupe se concertent pour représenter le sens de leur réaction en réalisant un tableau vivant, c’est-à-dire une scène figée. Les membres du groupe sont disposés dans l’espace de manière à former une scène où la position fixe de chaque personne dessine, en lien avec les autres, un tableau illustrant ce que l’on veut exprimer. Il est possible de proposer que chaque groupe puisse réaliser 1 seul tableau ou alors plusieurs (par exemple 3 scènes successives qui sont représentatives des 3 moments clés de leur réaction et/ou une fin inventée à l’histoire). Le (ou les) tableau sont pris en photos pour être ensuite projetés et partagées avec l’ensemble des participants.
- Fresque participative : chaque groupe symbolise, par la réalisation d’une œuvre la réaction qu’il a en charge. La fresque peut être figurative, symbolique, abstraite, comporter ou non du texte. Elle peut se réaliser par du dessin (crayons, feutres, peinture), par du collage (illustrations tirées de magazines) ou par un autre moyen.
- Créer un roman photo ou une bande dessinée :A l’aide d’un appareil photo numérique, qui seront ensuite imprimées, des photos vont être réalisées qui illustreront les étapes importantes de l’histoire selon la réaction que chaque groupe aura en charge (avec possibilité de demander également à chaque groupe d’inventer une fin à l’histoire).
Pour réaliser les photos un espace scénique peut être mis à disposition ainsi que des déguisements, les différents membres du groupe jouant les personnages de l’histoire.
Les photos une fois terminées elles sont imprimées et collées sur un panneau relativement grand à la manière d’une bande dessinée, chaque photo étant comme une case. Des « bulles » de dialogue ou de commentaires peuvent être éventuellement ajoutées.
Il est bien sûr possible de dessiner les différentes cases, sans passer par la photo, et de réaliser ainsi une planche de bande dessinée- Créer une chanson : Chaque groupe est invitée à illustrer la réaction qu’il a en charge et éventuellement d’en présenter une conclusion inventée en créant les paroles d’une chanson sur un air connu. Il peut être demandé à chaque groupe de présenter aussi dans la chanson un ou plusieurs arguments qui justifient la réaction que le groupe a en charge.Il est bien sûr possible de créer un rap ou un slam au lieu d’une chanson, de mettre en place une chorégraphie, d’être accompagné par la mélodie de la chanson diffusée par une enceinte etc.
d) Les œuvres sont montrées aux uns et aux autres sous la forme d’une exposition ou d’un petit spectacle. Chaque groupe présente son œuvre puis l’explique aux autres. Un dialogue peut s’engager et les idées sont notées sur un tableau au fur et à mesure. L’animateur gère l’ensemble de ce moment et relève ce que chaque œuvre apporte à la compréhension de la situation de départ et aux réactions présentées.
e) Après le passage de tous les groupes, un temps de partage en plenum, géré par l’animateur, est ensuite proposé à partir des différents arguments notés à la suite des réalisations artistiques. L’animateur peut souligner les différentes facettes de la situation (quelles intentions, quels choix – risqués ou prudent -, quelles valeurs, quel degré de confiance, de collaboration, quel rapport à l’Evangile etc.). La citation biblique peut nourrir ce temps de partage. Les réalisations peuvent être gardées et partagées lors d’un autre moment avec un public qui n’a pas participé à la démarche (ex. : présentation des œuvres lors d’un culte).
5. Citation biblique
a) L’animateur lit seulement la situation de départ d’une fiche et la citation biblique. Il demande ensuite aux participants comment le principal acteur de l’histoire devrait réagir selon eux et selon leur compréhension de la citation biblique. Les idées évoquées lors de ce premier échange sont notées sur un tableau.
b) L’animateur présente ensuite les différentes réactions proposées par la fiche. Chaque participant peut recevoir la fiche complète. L’animateur demande aux participants quelle réaction se rapproche le plus, selon eux, de leur compréhension de la citation biblique. Un débat, géré par l’animateur, s’ensuit. L’animateur veille à ce que les différentes idées des uns et des autres soient respectées. Elles sont notées sur le tableau.
c) Une fois le débat achevé l’animateur demande à chacun de choisir la proposition qu’il mettrait en œuvre s’il était à la place du principal acteur de l’histoire. Différents groupes sont ainsi constitués. L’animateur demande à des personnes de chaque groupe de s’exprimer sur son choix et de dire en quoi la citation biblique, telle qu’il la comprend, influence ou pas sa décision. L’animateur veille à ce que chacun puisse défendre son point de vue en étant écouté de tous et dans un climat de bienveillance.
d) L’animateur synthétise les grandes options dégagées grâce aux idées notées sur le tableau et en résumant les principaux points exprimés par les uns et les autres. Il souligne les différences de points de vues et les différentes manières d’interpréter la citation biblique. La réunion peut se poursuivre par un autre moment, par exemple une étude biblique sur le même thème.
Variante :
a) L’animateur lit l’ensemble d’une fiche : la situation de départ, les différentes réactions proposées ainsi que la citation biblique. Chacun reçoit une copie de la fiche.
b) Il est demandé à chacun de choisir la réaction qui lui correspond le mieux et de rejoindre ceux qui ont fait le même choix dans un espace de la salle. Une fois les groupes constituées il est demandé à chaque groupe de réfléchir en quoi leur choix rejoint leur compréhension de la citation biblique.
c) Chaque groupe présente ses idées aux autres. Elles sont toutes notées sur un tableau.
d) Un temps de partage en grand groupe, géré par l’animateur, est ensuite proposé à partir des différents arguments exposés. L’animateur peut souligner les différentes facettes de la situation (quelles intentions, quels choix – risqués ou prudent -, quelles valeurs, quel degré de confiance, de collaboration, quel rapport à l’Evangile etc.). Les différences de compréhension du texte biblique sont mises en avant.
6. Devinette
a) L’animateur lit l’ensemble d’une fiche : la situation de départ ainsi que les différentes réactions proposées. L’animateur peut faire le choix de lire ou pas la citation biblique à ce moment. Il est nécessaire de donner à chaque participant une copie de la fiche.
b) Il est demandé à chaque participant de choisir la réaction qu’il mettrait en œuvre s’il était le personnage principal. Il ne partage pas son choix avec les autres participants mais il note le numéro de la réaction sur un papier qui est recueilli de manière cachée (comme pour un bulletin de vote).
c) Grâce à sa copie de la fiche chaque participant classe ensuite les différentes réactions de la manière suivante : il met en position « une » la réaction qui sera choisie, d’après lui, par la majorité des autres membres du groupe. Il met en position « deux » celle qui d’après lui arrivera en 2ème en termes de choix et ainsi de suite pour les 3ème et la 4ème proposition (qui serait celle choisie par le moins de monde ou par personne.)
d) Il est demandé à chaque participant de dire à haute voix quelle réaction, d’après lui, serait choisie par le plus de monde, et pourquoi, et quelle serait celle choisie par le moins de monde (ou personne), et pourquoi. Chacun exprime son point de vue et les arguments sont notés sur un tableau.
e) L’animateur ouvre les papiers recueillis au point (b) et un classement est fait, de la proposition choisit par le plus grand nombre de personne à celle choisie par le moins de monde (ou personne). Le classement obtenu est comparé aux idées échangées dans l’étape précédente (d). L’animateur souligne les éventuels écarts ou rapprochements.
f) Un temps de partage en grand groupe, géré par l’animateur, est ensuite proposé à partir des différents arguments recueillis au point (d). L’animateur peut souligner les différentes facettes de la situation (quelles intentions, quels choix – risqués ou prudent -, quelles valeurs, quel degré de confiance, de collaboration, quel rapport à l’Evangile etc.). La citation biblique peut nourrir ce temps de partage.
Variante biblique :
a) Idem mais avec lecture obligatoire de la citation biblique
b) Idem mais chaque choisit la réaction qu’il juge la plus proche de sa compréhension du texte biblique.
La suite est similaire mais simplement les échanges seront davantage axés sur la compréhension de la citation biblique, sur comment le texte biblique peut induire nos choix, et plus seulement sur des choix personnels sans lien avec le texte biblique.