une prière…
En cette période, où nous devons rester à la maison et donc loin physiquement les uns des autres, nous vous proposons de rester unis symboliquement avec une prière chaque jour.
Proposée par Sophie Herrlé, pasteure à Lembach et Sophie Letsch, pasteure dans les Hauts de Bruche
Père sois loué
de nous avoir donné
la possibilité de prier.
Tu n’y étais pas obligé,
mais tu as choisi cette intimité,
cette proximité.
Tu as désiré
que nous soyons reliés, connectés.
Nous pouvons toujours prier !
Seul ou en communauté,
quand le bonheur est parfait
quand l’épreuve nous a terrassé,
et dans la banalité,
quand la vie est juste ce qu’elle est.
Nous pouvons prier
pour t’écouter et être écoutés
pour nous confier et pour déposer
pour être consolés
et trouver la force de nous relever
pour compatir et protester
pour soutenir et supplier
pour être inspirés
pour comprendre ta volonté
et pourquoi pas même, pour être exaucés !
Nous pouvons prier
quand nous nous pensons impuissants
et quand nous le sommes vraiment.
Nous prions
parce que nous croyons
que tu entends
la prière de tes enfants.
O Père, merci pour la prière.
Merci de pouvoir te prier tout simplement.
C’est ce que je veux faire maintenant…
Sophie Letsch
Dieu de la vie,
nous te prions aujourd’hui
pour tous ceux qui prient,
ceux qui intercèdent avec fidélité,
ceux qui partagent leur spiritualité,
ceux qui n’osent pas prier,
ceux qui pensent que c’est compliqué.
Seigneur, bénis-les.
Seigneur, prends pitié
une musique…
Dans cette période incertaine, retourner au travail ou à l’école et reconstruire les liens sociaux ne va pas forcément de soi. Jour après jour, le service musique de l’UEPAL vous propose d’écouter une musique pour se détendre, se cultiver, reprendre des forces.
Johann Sebastian Bach (1685-1750) :
Bisher habt ihr nichts gebeten in meinem Namen – BWV 87
La cantate BWV 87 « Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom » a été composée pour le dimanche Rogate en 1725. Le thème de la prière apparaît dans la lecture du jour (Jean 16,23-30) et a inspiré la librettiste Christiane Mariane von Ziegler. Les trois premières pièces, sombres, appellent à la repentance. A partir de la quatrième pièce, consolation et espérance apportent plus de clarté.
- Aria (basse) : cite le titre éponyme (Jean 16,24). La gravité du ton de ré mineur est soulignée par les trois hautbois. La basse, symbolisant la voix du Christ,
déclame le texte librement. - 2:07 Récitatif (alto) : l’alto, voix de la contrition,
appelle à la pénitence et au recueillement. - 2:43 Aria (alto) : les hautbois de chasse anticipent Vergib (pardonne) sur un motif soupirant et implorant. La basse continue répète inlassablement un arpège ascendant, soulignant la prière insistante.
La voix d’alto est éloquente dans sa gravité. - 10:46 Récitatif (ténor) : le ténor, voix de l’espérance, annonce la consolation.
- 11:37 Arioso (basse) : cette parole du Christ, tirée de Jean 16,33, insiste sur les termes clés « dans le monde, « peur » (avec trémolo !)
et « consolation » sur une basse continue très active. - 13:27 Aria (ténor) : Un climat pastoral est installé par le rythme de sicilienne.
La musique à la fois douce et tendue traduit la nature du chrétien
simul justus, simul peccator :
à la fois racheté et à la fois pécheur. - 18:08 Choral : la confiance et l’espérance sont résumées sur la sublime mélodie du cantique Jesu, meine Freude (Jésus, ma joie) de Johann Crüger.
A écouter : J. S. Bach : Bisher habt ihr nichts gebeten in meinem Namen (BWV 87) (Koopman)
Gardez courage, j’ai vaincu le monde.
un cantique…
Recueil « Alleluia », 62/24 O Père qui es dans les cieux